Le Travail de Byron Katie – appelé The Work » en anglais – est une démarche simple et puissante de questionnement personnel qui vous apprend à identifier et questionner les pensées qui sont responsables de toute la souffrance dans le monde. C’est un moyen de comprendre et d’aborder nos problèmes avec clarté, et de trouver la paix avec soi-même et avec le monde.
Voilà comment Le Travail est généralement présenté et voilà comment je le présente à mon tour, car c’est effectivement de cela dont il s’agit. Lorsque j’ai découvert Le Travail de Byron Katie en 2013, j’y ai trouvé la quintessence de toutes les démarches et approches de libération intérieure que j’avais rencontré jusqu’ici. On va droit à l’essentiel. Passionné par le discernement et la mise en lumière de nos croyances et fausses interprétations sur le monde et la société, j’avais aussi trouvé là un outil formidable pour questionner le monde.
Le Travail libère, de façon pratique. Vous prenez conscience de la relation entre les pensées, les émotions et les actes qui en découlent. En clarifiant votre mental vous mettez fin à vos illusions et vous vous ouvrez à d’autres compréhensions et possibilités d’actions. Tout a un sens, toute situation difficile porte un message libérateur qui nous est destiné. Parfois nous le savons « dans le principe », mais nous ne rencontrons pas intimement cette vérité. Or quand nous découvrons le message que la vie nous envoie, quand la réalité se révèle à notre conscience, c’est une profonde libération qui s’opère en nous.
On peut pratiquer Le Travail en toute autonomie sans besoin de formation particulière, ou bien en étant accompagné par un facilitateur qui sert de guide au cours de la séance. J’ai moi-même été formé à la facilitation du Travail auprès de Nathalie Membrez et Colette Grünenbaum, facilitatrice certifiée par Byron Katie.
Le Travail vous permet de vous tourner vers l’intérieur pour y découvrir votre propre bonheur et goûter ce qui existe déjà en vous, immuable, constant, présent à jamais, qui vous attend éternellement.
Byron Katie
Comment faire ?
Le Travail peut se pratiquer chaque fois que l’on éprouve de la souffrance : mal-être, insatisfaction, anxiété, honte, peur, irritation, colère…. et quel que soit le problème : relations de couple, avec les enfants, au travail, l’argent, la maladie, la mort…. Il consiste à se remémorer la situation stressante ou inconfortable, à identifier les pensées associées, les mettre par écrit, puis à questionner ces pensées à l’aide de 4 questions :
- Est-ce vrai ?
- Pouvez-vous être absolument certain que c’est vrai ?
- Que se passe-t-il quand vous croyez cette pensée ?
- Qui seriez-vous sans cette pensée ?
Pour terminer, on retourne la pensée, c’est-à-dire qu’on explore le contraire de ce que l’on croit.
C’est tout ? Oui. Mais la méthode n’a de sens que si elle est vécue comme une méditation dans laquelle on s’engage authentiquement. Il s’agit d’un processus introspectif, à la recherche de ce qui est vrai pour soi. Pour plus d’informations, je vous renvoie vers le site de l’association française sur lequel vous pouvez : découvrir Le Travail, l’expérimenter à l’aide d’une fiche pratique, participer à un événement ou un atelier en ligne, ou encore découvrir des exemples concrets en vidéo avec Byron Katie
Aimer ce qui est
Aimer ce qui est est le premier livre de Byron Katie dans lequel elle raconte son expérience et de nombreux exemples de mise en pratique avec différentes personnes.
« Nous ne souffrons que lorsque nous croyons une pensée qui conteste ce qui est. Lorsque l’esprit est parfaitement clair, ce qui est est ce que nous voulons. Si vous voulez que la réalité soit différente de ce qu’elle est, vous pourriez tout aussi bien essayer d’apprendre à un chat à aboyer. Vous pourriez essayer et réessayer, et le chat finira par vous regarder en faisant « Miaou ». Vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est est futile.
Et pourtant, si vous y faites attention, vous remarquerez que vous croyez ce genre de pensées des douzaines de fois par jour. « Les gens devraient être plus aimables. » « Les enfants devraient être sages. » « Mon mari (ou ma femme) devrait être d’accord avec moi. » « Je devrais être plus maigre, (ou plus beau (belle), ou avoir plus de succès.) » Ces pensées sont des façons de vouloir que la réalité soit différente de ce qu’elle est. Si vous trouvez cela déprimant, vous avez raison. Tout le stress que nous
ressentons est dû au fait de contester ce qui est.
Les personnes qui viennent de découvrir Le Travail me disent souvent, « Mais je vais perdre tout pouvoir si j’arrête
de contester la réalité. Si j’accepte simplement la réalité, je vais devenir passif. Je risque même de perdre toute envie
d’agir. » Je leur réponds par une question : « Pouvez-vous absolument savoir que c’est vrai ? » Qu’est-ce qui donne
le plus de pouvoir ? – « Je n’aurais pas dû perdre mon emploi » ou « J’ai perdu mon emploi ; quelles solutions intelligentes puis-je trouver maintenant ? ».
Le Travail révèle que ce que vous pensez qui n’aurait pas dû arriver, aurait dû arriver. Cela aurait dû arriver puisque c’est arrivé, et aucune pensée au monde ne peut rien y changer.
Ceci ne veut pas dire que vous l’excusiez ou l’approuviez. Ceci veut simplement dire que vous pouvez voir les choses sans résistance et sans la confusion liée à votre combat intérieur.
D'où vient Le Travail ?
Byron Kathleen Reid a fait une dépression sévère à la trentaine. Pendant dix ans sa dépression s’est aggravée, et les deux dernières années Katie (c’est ainsi qu’on la nomme) était quasiment incapable de quitter sa chambre. Puis un matin, du plus profond de son désespoir, elle vécut une expérience d’éveil qui transforma sa vie.
Katie comprit que lorsqu’elle croyait ses pensées elle souffrait, et que lorsqu’elle ne croyait pas ses pensées, elle ne souffrait pas. Ce qui avait causé sa dépression n’était pas le monde autour d’elle, mais ce qu’elle croyait concernant le monde autour d’elle. Dans un éclair de compréhension, elle réalisa que nos tentatives pour trouver le bonheur étaient inadaptées : au lieu d’essayer désespérément de changer le monde pour qu’il corresponde à nos pensées sur ce qu’il « devrait être », nous pouvons questionner ces pensées et, en rencontrant la réalité telle qu’elle est, éprouver une liberté et une joie inimaginables. En conséquence de cela, une femme clouée au lit, suicidaire, est devenue une femme débordante d’amour pour tout ce que la vie apporte.
De ses prises de conscience est né Le Travail, qui montre aux gens comment se libérer eux-mêmes. Depuis 1986, Katie a présenté sa méthode à des millions de personnes dans le monde entier. En plus d’évènements publics, elle a fait Le Travail dans des entreprises, des universités, des écoles, des églises, des prisons et des hôpitaux. Depuis 1998, Katie dirige l’Ecole pour Le Travail, un programme de neuf jours, proposé plusieurs fois par an.
(Présentation extraite d’un livret envoyé chaque année en milliers d’exemplaires, gratuitement et sur demande, à des organisations à but non lucratif dans le monde entier, aidant des gens à découvrir le pouvoir de transformation que procure le questionnement. On peut aussi le télécharger ici en version PDF.)
Tant que vous ne vous pouvez pas vous réjouir de tous les aspects de votre vie et les accueillir sans peur, votre Travail n’est pas terminé.
Byron Katie