Je ne sais pas ce pour quoi je suis faite

« Je ne sens pas ce dont j’ai envie pour mon avenir professionnel. Je suis fatiguée d’avoir des envies contradictoires. Je veux me sentir sûre de moi, prendre la bonne décision et me lancer ! Trop de doute tue le doute ! Mais j’ai peur de prendre la mauvaise décision. »

Angel, 25 ans, se cherche professionnellement. Elle se sent perdue dans son orientation et voilà des mois qu’elle fait des recherches et se questionne sur ce qu’elle pourrait bien devenir et faire de sa vie. Elle me dit qu’elle n’en peut plus de rester indéfiniment dans le doute et l’incertitude.

Voici la synthèse d’une séance que nous avons fait ensemble à l’aide du Travail de Byron Katie. Le Travail est une démarche simple de questionnement personnel qui permet d’y voir clair sur les raisons de notre souffrance et de libérer le mental de nos croyances stressantes. Pour en savoir plus, rendez-vous sur cette page.

Une situation stressante

J’ai demandé à Angel de se replonger dans une situation où elle avait ressenti ce doute et ce ras-le-bol, bien qu’elle ait l’impression que cela soit souvent présent. Elle se revoit alors un soir dans sa chambre, chez ses parents, en train de lire des fiches métiers et de faire des recherches. Tout en restant connectée à cette situation, Angel a ensuite rempli une feuille de Travail, afin d’écrire librement ce qui n’allait pas pour elle à ce moment là.

Je lui rappelle ensuite que le principe de l’investigation que nous allons faire consiste à répondre le plus honnêtement et librement possible aux questions que je lui poserai. C’est une expérience d’ouverture intérieure, ouverture qui libère.

Investigation !

Angel me lit la première phrase qu’elle a écrite sur sa feuille :

– Je ressens des appels contradictoires, qui ne peuvent pas fonctionner ensemble.
– Bien. Prends le temps de te replonger dans la situation dont tu m’as parlé, seule dans ta chambre en train de lire ces fiches métiers… Alors à ce moment-là, tu ressens des appels contradictoires, est-ce vrai ?
– Oui
– Peux-tu être absolument certaine que tu ressens des appels contradictoire ce soir là ?
– Oui
– Comment réagis-tu quand tu crois cela ?
– … Je me sens perdue…
– Le sens-tu quelque part, y’a t-il autre chose, des sensations, des émotions ?
– … Ça me fait soupirer. Je me sens lasse… Prise au dépourvu. Ça me donne envie d’échapper à mon bordel, de lâcher mon pc, mes feuilles, de faire autre chose.
– Qui serais-tu sans cette pensée ?
– Je serais simplement dans une recherche. Je serais sur ces fiches métier… simplement dans une recherche.

Pour la suite du processus de questionnement, je demande à Angel de retourner sa pensée, c’est-à-dire d’exprimer et expérimenter le contraire de ce qu’elle croit. Elle trouve le retournement suivant :
– Je ne ressens pas d’appels contradictoires.
– En quoi cela peut-il être vrai ?
– Dans un sens c’est vrai si je me dis que dans tous les cas, dans ma vie je pourrai changer de métier. Je suis libre d’arrêter quelque chose, de reprendre. En fait chaque envie pourra trouver sa place à un moment donné. Ce n’est pas parce que j’en ai plusieurs maintenant que je dois prendre la décision que les autres vont au placard à tout jamais.
– Vois-tu un autre exemple ?
– Et bien j’ai une envie d’être dans l’éducation. Et actuellement je suis surveillante dans un collège donc j’ai déjà un pied dans l’éducation. Sur ce point ce n’est pas contradictoire. Après c’est qu’il y a d’autres envies : peut-être éducateur spécialisé, ou dans le soin, assistante sociale, et voyager, faire le tour du monde… tout ça en même temps. Il y a une envie d’être indépendante professionnellement.
– Donne-moi un autre retournement. Quel est le contraire de contradictoire ?
– Qui peuvent s’accorder. Qui sont en accord.
– Alors « je ressens des appels qui sont en accord« . Vois-tu un exemple ?
– Ils sont tous en accords avec mes envies multiples. (elle sourit) Et ils sont en accord avec mes doutes… et avec mes peurs… qui sont en accord avec qui je suis.

Nous continuons ensuite l’investigation avec la pensée suivante qu’Angel me lit :
– Je veux sentir la décision juste à prendre et me lancer.
– Ce soir là devant tes recherches, peux-tu être absolument certaine que tu veux sentir la décision juste ?
– Je ne sais pas si je veux « sentir » la décision juste, en tout cas je veux prendre la décision. Donc non.

– Est-ce agréable de traverser tes journées avec la pensée « Je veux sentir la décision juste, je veux sentir la décision juste, je veux sentir la décision juste… » ?
– Non ça me fait une pression. Ça me saoule !
– Comment te traites-tu avec cette pensée là ?
– Je me dis que je suis incapable de ressentir. Je me dis que n’importe quelle personne sur Terre prend des décisions, elle sent ce qu’elle a envie et elle les fait quoi ! Moi je n’y arrive pas. Je n’aime pas le mot anormal mais… je me sens incapable, nulle, sans aucune assurance.
– Qui serais-tu sans la pensée ?
– Sans la pensée ? Je suis cool. Je m’en moquerais de ne pas ressentir de décision juste. Je pense que je me sentirais perdue mais en me disant « C’est ok« . Je ne serais pas stressée. Je me sentirais moins sous pression.
– Retourne ta pensée
– Je veux sentir la mauvaise décision. Oui c’est vrai. Comme ça je saurai que ce n’est pas elle que je dois prendre !
– A ce moment pendant tes recherches, ça te semble vrai ?
– Oui, il y a certaines fiches métier sur lesquelles je passe car je sens que ce n’est pas ça. Et je suis contente de sentir ça.
– Vois-tu un autre retournement ?
– Je ne veux pas sentir la décision juste.
– En quoi ça peut être bon pour toi ? Qu’est ce qui pourrait être positif dans le fait que tu ne sentes pas la décision juste, qu’est ce que ça pourrait apporter dans ta vie ?
– J’ai envie de dire que ça m’apprendrait à lâcher prise et à me lancer. En fait… c’est ce que je fais depuis le début. Je n’ai jamais senti de décision juste professionnellement, je me suis toujours lancé comme ça en fait.
– Qu’est ce que ça t’apporte concrètement de ne pas sentir la décision juste ?

– Ça m’ouvre des portes. Par rapport aux gens ambitieux qui ne vont que dans une seule direction, moi comme je suis tout le temps en train de douter, j’ai plein de possibilités. Je me laisse le choix. Et ça me permet d’échanger beaucoup là-dessus avec d’autres. C’est nourrissant. Plus je parle avec des personnes, plus j’ai des avis, plus j’ai d’infos. J’ai un contenu plus dense pour ensuite me lancer. Je réalise que depuis le début de ma vie, ça me laisse dans l’univers des possibilités. C’est changeant.
– Ensuite tu as dis « Je veux me lancer« . Est-ce vraiment ce que tu veux ?
– Oui
– Comment réagis-tu quand tu te dis cela ?
– Je me dis « Bon ok pour maintenant mais va bien falloir un jour quoi ! » Je me mets la pression. Il y a les délais administratifs de remise des dossiers universitaires… J’ai aussi peur de me tromper et je vois les enjeux derrière : besoin d’avoir un revenu, envie de quitter le foyer parental, même si j’y suis retournée seulement depuis peu.
– Qui serais-tu sans la pensée ?
– Je ferais ces recherches sans chercher absolument à agir et décider à ce moment là. Juste par curiosité parce que j’en ai besoin.

Angel retourne ensuite la pensée qui donne ainsi « Je ne veux pas me lancer« . Je lui demande :
– En quoi c’est positif pour toi de ne pas te lancer, vois-tu des exemples ?
– Ça me permet de bien me renseigner, de ne pas prendre de décision à la va vite sans avoir réfléchi avant. Ça me permet de me plonger dans moi. De faire du travail sur moi. De m’ouvrir à des choses. Par exemple je suis allée dans des écoles alternatives, j’ai rencontré des gens. Je suis allée faire de l’observation dans des classes. J’ai découvert et expérimenté les soins énergétiques. Ça m’ouvre.

Angel me lit le point suivant :

– Je ne devrais pas me perdre autant dans mon bazar intérieur.
– Est-ce vrai?
– … Non.
– Comment réagis-tu quand tu crois que tu ne devrais pas te perdre autant dedans ?
– Je me juge. Je me fais me sentir mal pour quelque chose que je fais malgré tout. Ça me fatigue.
– Qui serais-tu sans la pensée ?
– Je me perdrais et puis voilà. Il n’y aurait pas de « je devrais » ou pas. Juste je me perds.
– Retourne cette pensée.
– Je devrais me perdre autant dans mon bazar intérieur… Oui, il faut mieux se plonger profondément dans son bazar intérieur plutôt que de ne pas s’y plonger du tout ! Au final je me l’accorde de me perdre dedans, je ne m’empêche pas de le faire. Donc même si je me rends compte que parfois ça me saoule, je l’accepte. Ça c’est bien !
– Vois-tu un autre retournement ?
– Oui je peux changer « autant » par « si peu » : je ne devrais pas me perdre si peu dans mon bazar intérieur. Ça me parle aussi dans le sens où, quitte à se perdre, autant aller jusqu’au bout. Un peu comme dans une thérapie, plutôt que de ne faire qu’une séance et se dire que c’est bien ainsi, autant en faire dix et aller profondément dans les choses.
– Si tu y vas à fond maintenant, c’est génial pour la suite non ?
– Oui au moins j’y serai allée complètement. Une fois que je serai ressortie je vais kiffer !
– Ce sera rangé, tu auras mis des étiquettes dans ton bazar (rires)
– En fait j’ai l’impression que depuis que je suis au collège, je ne suis jamais entrée au fond de moi pour voir ce que je veux faire. J’ai toujours fait un peu spontanément. Je me disais : « Oh j’aime bien l’anglais ! Bon je vais faire une licence d’anglais ! » Sans vraiment réfléchir, sans m’imaginer dans un travail. J’ai toujours été ok avec l’idée que je ne sais pas ce que je veux faire de ma vie donc j’ai fait des études qui me plaisent, sans but derrière. Pour mon master en Tourisme Durable, je me rends compte que tant que j’y étais ça me plaisait, mais qu’à aucun moment je ne me voyais dans un des métiers auxquels mon master me préparait. Je l’ai fait pour le faire, simplement parce que ça me plaisait. Et c’est comme si j’arrive maintenant à un moment où je dois réfléchir vraiment à ce que je souhaite faire de ma vie. Je n’y ai pas pensé après le brevet, ni après le bac, ni après ma licence, ni pour mon master, et là je me retrouve à tout penser d’un coup ! (rire). En même temps je sais que si je ne l’ai pas fait avant c’est que ce n’était pas le moment pour moi.
– Super !
– En plus à coté de ça, la situation dans laquelle je suis maintenant est plutôt confortable. C’est le bon moment pour m’y plonger. Je suis logée par mes parents. J’ai un emploi de surveillante au collège. Je gagne de l’argent. J’ai des collègues à qui je peux en parler parce qu’ils sont dans le milieu de l’éducation.

Angel poursuit :

– Mais maintenant, j’ai envie de sortir de mon bazar intérieur. J’ai l’image d’un sous-marin dans des eaux profondes. Et là, j’ai envie de remonter à la surface. Parmi la dizaine d’îles qui existe à la surface, je veux voir cette île, là-bas ! C’est celle-là que je veux. Et j’y vais !

Remonter à la surface

Angel écrit ensuite qu’elle devrait s’engager. Cette croyance la fait à nouveau se sentir nulle et incapable, faible et désemparée. Sans la pensée par contre, elle se voit lâcher-prise et laisser aller. Elle retourne ensuite la pensée :
– « Je ne devrais pas m’engager« . Oui cela me permet de chercher plus en profondeur. Ca m’apprend à lâcher-prise et à décrocher pour faire autre chose quand je vois que j’en a marre de chercher. Je devrais aussi me désengager dans la recherche de décision. Quand la décision sera prête, ce sera ok à ce moment-là. Je la prendrai avec plus de légèreté, de liberté. Dans « m’engager », je sens la pression. Dans « me désengager », je sens moins de pression.

J’ai besoin de sentir et trouver la réponse au fond de moi. Lorsqu’elle croit cela, Angel se sent stressée. Sans la pensée, elle se voit sereine, l’esprit moins encombré. Voici les retournements et les exemples qu’elle a trouvé pour chacun d’eux :

Je n’ai pas besoin de sentir et trouver la réponse au fond de moi. Au final oui. Je n’ai pas besoin de « sentir » la décision pour la prendre. Peut-être qu’elle est déjà là la décision… Même si je n’arrive pas bien à la lire, je peux dire maintenant qu’elle se dessine quand même un peu. Ce n’est que l’esquisse d’un croquis, mais oui des traits sont là. Quand je fais mes recherches je suis « mentalement » plongée dans la lecture, donc je ne suis pas dans les bonnes conditions pour « sentir » la réponse au fond de moi. Ce n’est pas le bon moment. En fait je dois prendre un temps pour moi, où j’émets l’intention de trouver la réponse au fond de moi.

J’ai besoin de sentir et trouver la question au fond de moi. Je demande à Angel :
– Tu attends une réponse mais t’es tu déjà posée la bonne question ? T’es tu laissée sentir la question ? Parfois on passe beaucoup de temps sur la réponse à trouver et pas assez sur la question. Rester plus longtemps avec la question laisse plus d’espace à la réponse. Une réponse peut-être même totalement inattendue.
– Oui je vais prendre un temps pour bien formuler ma question, mon intention.

Je suis éparpillée, pas sûre de moi, peu entreprenante.

Voici comment Angel a pu retourner ces mots :

  • Je suis centrée : Oui, car je suis dans l’écoute de mon bazar. Je suis en accord avec lui. Je suis centrée dans ma volonté de trouver une réponse. Je suis centrée dans l’envie de me sortir de ce méli-mélo.
  • Je suis sûre de moi. Quand je lui demande de trouver des exemples prouvant en quoi cela est vrai, elle me répond :
    – C’est dur
    – C’est dur parce que tu nourris depuis longtemps l’idée que tu n’es pas sûre de toi. Tu crois cela et ça devient donc ta réalité. Là on va regarder en quoi c’est vrai que tu es sûre de toi.
    – Je suis sûre de moi dans l’idée qu’il faut que je fasse des recherches. Que je n’ai pas à prendre une décision à la légère. Je suis sûre de moi du fait que je veux faire quelque chose qui me plaît. Ce que j’ai toujours fait d’ailleurs. Je suis sûre de moi car je sais que j’avance de toute façon, je sais que ça aboutira. Je suis sûre de moi dans le sens ou au fond, je n’ai pas peur ! Je n’ai pas peur que tout s’écroule. Je ne vais pas mourir et je sais qu’il y a toujours quelqu’un pour m’aider. Je n’ai pas peur de complètement dérailler, ni d’être complètement perdue. Je sais que ça va aller peu importe ce qui se passe.
  • Je suis très entreprenante : Oui. Je fais vraiment mes recherches ! Je suis très entreprenante dans mes recherches (rire). Je suis très entreprenante dans mes doutes. Je suis très entreprenante parce que même si j’ai du mal à me lancer dans les choses, une fois que j’y suis je le fais vraiment. Je suis très entreprenante dans l’énergie que je mets dans mon travail.

S’ouvrir à la réalité

Je ne veux plus jamais être dans le doute perpétuel. C’est la dernière phrase écrite par Angel sur sa feuille. Le retournement ici consiste à relire la phrase en commençant par « Je suis disposé à… » puis « Je me réjouis de… ». Cela permet notamment de mesurer à quel point nous sommes ou non disposé à vivre une situation similaire, à rencontrer à nouveau la réalité. Voici ce qu’Angel en dit, après avoir soupiré à l’idée de reformuler ainsi sa pensée 😉 :

  • Je suis disposée à être dans le doute perpétuel : … Je suis disposée à ça dans le sens ou si ça arrive il faut mieux que je l’accueille les bras ouverts plutôt que je me refuse ça. Je n’aime pas me refuser ce que je suis. Si ça fait partie de moi, il faut mieux l’accepter. Et puis au final en ce moment je suis disposée. Je doute et je le vis, je l’accueille ! Et j’arrive quand même à passer des bons moments.
  • Je me réjouis d’être dans le doute perpétuel : … Au final c’est un cadeau du ciel. Si ça arrive c’est que c’est juste. Oui (sûre d’elle). Je sais que tout ce qui m’arrive est juste et bon pour moi. Même ce qui me saoule, même ce qui me fatigue. Donc d’une certaine manière, je peux m’en réjouir. Car au fond ça m’apporte des choses !  C’est chouette ahah (amusée).

Prises de conscience

Lorsque nous échangeons à la fin de ce Travail, Angel me partage ses différentes prises de conscience :

« Je réalise que j’ai oublié dernièrement que tout ce qui m’arrive était bon pour moi. En fait c’est ok. Si tous ces doutes me sont offerts, c’est ok. J’ai tendance à oublier que c’est une phase à travers laquelle je dois passer. Comme je ne l’ai pas fait depuis toutes ces années, il fallait bien que cette période de réflexion arrive enfin. »

« Ca me donne aussi envie de lâcher prise sur ce besoin de sentir. En tout cas ça me donne envie d’innover pour trouver ma réponse. Je sens que j’ai trop d’informations, qu’il y a trop de discussions. Je veux innover donc je vais réfléchir cette semaine à un autre moyen. Plutôt que de faire encore et encore des recherches, je vais plutôt méditer, pour laisser la place au « je sens »« .

« La prochaine fois que je me surprendrai à me trouver trop dans le doute, je pense que je pourrai le prendre plus positivement, sans me juger négativement. Plutôt que de me dire « (avec une voix méchante) Je suis encore en train de douter !« , je me dirai « (voix tendre) Ah tiens je suis encore dans la période de doute. »  Si je m’en rends compte, ça me rappellera que c’est super d’être entreprenante dans mes recherches, mais que là, quelque chose m’appelle à faire autrement : « Qu’est ce que je pourrai faire pour innover, pour m’aider ?«  »

« Ça me motive aussi à gagner de l’assurance. Du genre : « Allez je m’inscris au master de prof des écoles à Nantes ! Avec assurance ! » Et toutes les autres idées que j’ai à côté je peux les faire en fait : tour du monde, voyage, travailler à l’étranger, me former aux soins énergétiques… Je pourrais même quitter mon travail si besoin, rien ne m’en empêche. Je fais simplement à mon rythme. »

Esprit libéré, action assurée !

Quelques jours plus tard, c’est une Angel pleine de joie qui m’annonce, après avoir passé un temps à méditer, à se visualiser dans différents chemins, et à utiliser des outils intuitifs, que son choix était maintenant clair et décidé :

« J’ai toujours fait ce que j’avais voulu faire, je ne me suis jamais forcé à faire quelque chose. Le Travail m’a permis de m’autoriser à douter, et à déculpabiliser. J’ai voulu douter, je l’ai fait, j’ai pris mon temps. J’ai voulu réfléchir me poser toutes les questions. J’ai beaucoup de gratitude d’avoir fait toutes ses études qui m’ont permis de découvrir plusieurs villes, de voyager. Si je n’avais pas été à tel endroit, je ne me serai jamais mise à la danse. Et si je n’avais pas été là, je n’aurai jamais rencontré cette amie ! Je n’ai aucun regret. J’ai aussi découvert que je peux très bien allier mon désir d’être prof tout en respectant mon désir de renouveau ! J’ai décidé de m’inscrire au Master de professeur des écoles, et à Nantes pour découvrir une nouvelle ville. Désormais ce n’est plus « (honteusement) Je vais devoir reprendre les études« , mais « (fièrement) Je passe le concours de prof des écoles !

C’est génial, la plupart de mes centres d’intérêts vont faire partie de mon boulot ! Je suis curieuse, j’adore les gens, les enfants, discuter, échanger, écouter, apprendre de nouvelles choses, découvrir, partager, aider, enseigner, la danse, la nature, les animaux, la musique, le sport… Et pour mes autres intérêts, je vais leur donner de la place dans ma vie privée ! J’ai vraiment tout pour être heureuse ! »

Conclusion

J’aime beaucoup cette image donnée par Byron Katie qui dit : « Vous êtes face à 2 chemins. La pire chose qui puisse arriver si vous prenez à gauche, c’est une pensée stressante à laquelle vous croyez. La pire chose qui puisse arriver si vous vous engagez à droite, c’est une pensée stressante à laquelle vous croyez. La pire chose qui puisse arriver si vous restez sur place, c’est une pensée stressante à laquelle vous croyez. »

Bravo Angel, tu as su identifier tes pensées stressantes et t’en détacher pour retrouver ta liberté.

Edit : quelques années plus tard, grâce notamment à l’Académie des projets de vie, Angel accompagne maintenant les jeunes et les adolescents en quête d’eux-mêmes. Si son métier a pu changer plusieurs fois, son fil rouge, lui, n’a pas changé.

Partager :

Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres publications
Retour en haut